Récoltes 2013 La France prévoit d'exporter 18,8 millions de tonnes de céréales

La France devrait être en mesure de vendre à l'étranger 18,8 millions de tonnes de céréales en 2013-2014, contre 17,2 Mt en 2012. Sur cette quantité, 11 millions de tonnes seront disponibles pour les pays hors Union européenne, selon l'organisme statistique qui se dit « confiant » pour les mois à venir malgré la concurrence intense des pays riverains de la mer Noire.

Les moissons 2013 ont débouché sur une « bonne récolte de céréales » évaluée à 67,5 millions de tonnes et « relativement stable par rapport à 2012 », a indiqué devant la presse Rémi Haquin, président du conseil spécialisé "Céréales" de FranceAgriMer.

La récolte de blé est estimée à 36,7 Mt (contre 35,5 Mt l'an dernier) et celle d'orge à 10,5 Mt (contre 11,4 Mt), alors que celle de maïs est attendue à 15,7 Mt (contre 15,3 Mt).

La qualité des blés est également au rendez-vous avec 58 % de la production de qualité "excellente", avec un taux de protéines compris entre 11 et 12,5 % a-t-il précisé. Rémi Haquin a relevé que cette « bonne qualité des blés exportables » était « susceptible de modifier l'allure des exportations françaises dans les mois à venir ». L'insuffisante teneur en protéines du blé français est depuis longtemps un facteur handicapant pour l'export vers les marchés les plus exigeants.

« Nous restons confiants sur les possibilités françaises avec des perspectives d'ouverture en blé en Arabie-Saoudite et en Chine » et pour l'orge vers la Jordanie, a insisté Rémi Haquin.

Forte concurrence internationale

Pour le moment cependant, le coût élevé de la logistique française dessert les ventes à l'international, a-t-il relevé. Les exportations françaises se sont heurtées jusqu'à présent à la vive concurrence des exportations russes, ukrainiennes et roumaines notamment vers le très gros importateur qu'est l'Egypte. Mais en même temps, l'Arabie Saoudite a renoué avec la France avec un premier chargement de blé d'environ 60.000 tonnes parti début août de Nantes, pour la première fois depuis la campagne commerciale 1999/2000.

Les conditions climatiques défavorables du début de campagne de production, avec une implantation difficile des cultures dès l'automne 2012, suivie par un hiver et un printemps froids et humides, avaient soulevé des craintes sur les niveaux de production des grandes cultures. Mais les fortes chaleurs de juillet ont permis de combler en partie les retards de croissance.